Vue de l'exposition
Deux artistes sont invités à la galerie Mirabilia pour ce printemps : renouveau mais aussi lien à l’histoire de l’art, lien aux artistes présentés dans ce lieu. Deux œuvres lumineuses et poétiques donnant forme, chacune à sa manière, à l’architecture invisible du monde sensible. Gabriele Chiari, compose avec l’élément eau, les pigments, le papier, une mesure de temps et le geste qui vient ouvrir le processus : s’esquisse alors une mémoire des formes originelles. Sébastien Dartout s’attache à la construction des plans par le pli, recouvre la couleur de blanc et par élimination successive parvient au fondement même du tableau, ne gardant qu’un fragment de motif pour rythmer l’espace pictural : retour à un état primordial.
Démarches exigeantes que celles de ces deux jeunes peintres qui réinterrogent la peinture et nous donnent à voir des œuvres d’une belle puissance.
Gabriele Chiari est née en 1978 en Autriche. Elle vit et travaille à Paris. Elle se consacre aujourd’hui à l’aquarelle mettant à l’épreuve le support papier et la couleur selon un processus longuement expérimenté. Le papier posé au sol, mouillé, tendu ou plié, parfois déformé par la présence d’un objet absorbe la préparation, retenant les pigments. "Je pratique l’aquarelle à la manière de Pénélope, déterminée à avancer le jour, à défaire la nuit pour mieux recommencer le lendemain". (G.C.)
Elle expose régulièrement en France et à l’étranger : galeries Bernard Jordan, AL/MA à Montpellier, Radial à Strasbourg, Galerie Altnöder à Salzburg, Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis, Fondation Hermès, Musée des Beaux-Arts d’Angers, Domaine de Kerguéhennec, Salon du dessin contemporain Drawning Now à Paris.
Né en 1980 à Aubenas, Sébastien Dartout vit et travaille à Paris. On peut qualifier sa peinture d’«abstraite». Celle-ci fonctionne à partir d’une disposition de plans, l’artiste utilisant l’acrylique et la technique du pliage sur papier (Antoine Bioulès). Sa recherche actuelle associe la matérialité du pli, la fragmentation de l’espace par la découpe et l’apparition du rouge rythmant la «page» blanche au côté du noir. Blanc, noir et rouge, les trois couleurs de base du système antique constituent sa palette. Son travail a été montré dans les galeries Bernard Jordan à Zurich, Jordan-Seydoux à Berlin, Galerie du Haut-Pavé à Paris et au salon du dessin contemporain Drawing Room Montpellier.