Roland Roure est né en 1940. Il expose ses premières sculptures chez Robert Delpire à Paris en 1974. Il se définit comme un « constructeur de machines ludiques, à bruits, à couleurs, à feu d'artifice, à vent, à eau : carnavalesques ». Ses sculptures renouent avec toute une tradition d'art populaire. Ses personnages sont des équilibristes, des héros mythologiques, des pêcheurs mais aussi des liseuses, des mères avec leurs enfants ou des couples enlacés. Découpées dans de fines plaques de tôle, sans assemblage ni soudure, ou composées de fil de fer, les sculptures au moindre souffle d’air se mettent en mouvement et nous révèlent un monde infiniment poétique. Il décrit lui-même son travail comme une jonglerie entre les souvenirs d’enfance, les pages du dictionnaire, et l’art populaire, la chose qui l’émeut le plus.
La galerie Mirabilia expose régulièrement les sculptures et peintures de Roland Roure et conserve sur place des oeuvres en dépôt.
Depuis les années 80, de grands musées et institutions ainsi que de nombreuses galeries montrent ses oeuvres en France et à l’étranger :
Chateau de Vogüé, Le bestiaire, été 2017
L'Arc, Scène nationale, Le Creusot, 2016
www.larcscenenationale.fr/expositions/liste-des-expositions/roland-roure
Musée du jouet- Spielzeugmuseum à Riehen, (Bâle), Suisse, 2015
Musée des arts décoratifs, Paris: La crèche animée,
Musée d’art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris: Fil de fer et fer blanc; Artiste-artisan
Musée d’art moderne, Troyes: la crèche animée
Musée Réattu, Arles: La nuit, le jour
Musée des arts et traditions populaires, Paris
Musée des Beaux-arts, Angers: la crèche animée
Chateau-Musée, Dieppe
Musée Ingres, Montauban
Musée-chateau, Annecy: la crèche animée
Centre d’art contemporain, Besançon
Espace des arts, Châlon-sur-Saône
Maison du Livre de l’Image et du Son, Villeurbanne
Espace Cloître Saint-Louis, Avignon
Espace 13, Galerie d’art du Conseil général des Bouches du Rhône, Aix-en-Provence
Centre de création pour l’enfance, Tinqueux
Centre de recherche de l’Opéra de Paris: décors de ballet
Compagnie Jean Gaudin: décors de ballets
Théâtre du Chatelet, Paris: décors de l’opéra Treemonisha de Scott Joplin
Péniche Opéra, Paris: décors pour l’opéra Mare nostrum de Mauricio Kagel
Musée Schloff Wilhhelmsburg, Schmalkalden, Allemagne
Museum Schlob-Moritzburg, Zeitz, Allemagne
Musée de Guissen, Allemagne
Centre culturel de Donnenberg, Allemagne
Kunsthalle, Darmstadt, Allemagne
Kunsthandlung Welker, Heidelberg, Allemagne
Festival de la marionnettes, Saarbrücken
Musée des Arts décoratifs, Lausanne, Suisse
Musée d’Art moderne, Liège, Belgique
Maison de la culture, Namur, Belgique
Poppenfestival, Dommelhaf, Neerpelt, Belgique
Festival du théâtre d’objets, Danemark: la crèche animée ; spectacle pyrotechnique: la mariée au septième ciel précédé des six autres
Musée d’art moderne, Aspen, Etats-unis: spectacle pyrotechnique: la mariée au septième ciel précédé des six autres
Galerie Mirabilia, Lagorce, Ardèche
La Fabrique du Pont d’Aleyrac, Saint-Pierreville, Ardèche
Librairie galerie Les Trois Ourses, Paris
Galerie Robert Delpire, Paris
Galerie Caroline Corre, Paris
Galerie Béatrice Soulié, Paris
Galerie Eonnet Dupuy, Paris
Galerie Richard Nicolet, Oppède-en-Lubéron
Galerie La Tour des Cardinaux, L’Isle sur la Sorgue
Galerie Norbert Haun, Francfurt, Allemagne
Marktex, Kronberg, München, Hamburg, Köln, Allemagne
Galerie Godula Buchholz, München, Allemagne
Galerie Helga Hofman, Amsterdam, Pays-bas
Galerie D’Theeboom, Amsterdam, Pays -bas
Galerie Weilinger, Salzburg, Autriche
Galerie Noëlla G., La Neuveville, Suisse
Salon d’art, Bruxelles, Belgique
Galerie Marchetti, Bruxelles
Gallery Neumann Marcus, Dallas, Palo Alto, Etats-Unis
The Gallery of applied arts, New-York, Etats-unis
Suite du texte de la 1ère page
… Ah! Te lier, semble marmonner mon atelier quand je le quitte.
Lieu d’enfermement, d’abandon, de perte, labyrinthe dont je suis à la fois prisonnier et gardien. Je n’y fais pas ce que je veux mais plutôt ce que je peux.
Lieu où les vides valent mieux que les pleins. Lieu où se dilue le temps, où il se cristallise en sculptures qui sont portes énigmatiques offrant une possibilité de passage d’un espace à l’autre quand tout va bien, ou quand tout va mal, se ferment sur un cul-de-sac entêtant.
L’atelier est un chaos où j’essaie de fabriquer de l’ordre dans les décombres créés en cherchant la sortie aussi proche qu’improbable, et que je redoute. L’addition de mes essais d’envol est une soustraction de place. Où je me bats avec le temps sur lequel je gagne, puisqu’il me rapproche chaque jour davantage de ma libération. Que j’y fasse quelque chose ou rien, d’ailleurs. C’est donc le lieu de refuge, où l’assiégé barricadé, embusqué, résiste. La désespérance contient l’espérance. C’est finalement le lieu de retournement où le travail met la tête à l’envers et permet de rêver à la lune sous les jupes de la nuit.
Roland Roure, Salon d’art, Bruxelles, 2006
Roland Roure est à la fois Dédale, l’ingénieux inventeur et le père d’Icare, et Papageno, l’oiseleur emplumé à la flûte enchantée et aux clochettes magiques. Il jongle avec les souvenirs d’enfance autant qu’avec les courants d’air et la mythologie.
Ses ciseaux découpent la tôle pour la déployer à la manière dont Matisse entraînait dans une ronde les formes de papier qu’il détourait. Comme Picasso sculpteur, Roland tire du hasard des figures animées, mais pour en construire des équilibres qui à l’image de la vie ne tiennent qu’à un souffle et à la courbure d’un fil de métal.
Il faut éviter la chute, et pour cela confier sa précarité aux ailes du désir. A une légèreté, une grâce mozartiennes à même d’enlever le grave et le trivial jusqu’au chant. Rien ne doit se perdre.
« Aujourd’hui, je deviens lentement un sculpteur », disait, en 1988, Roland Roure.
Jean Planche, texte de présentation de l’exposition à la Galerie Mirabilia, Lagorce, 2007