Eric Watt est né à Lille en 1964. Après avoir longtemps vécu et travaillé à Paris puis à Nantes, il s'est établi en Ardèche, dans la commune de Saint Mélany. Eric s'est formé aux Beaux arts de Tourcoing, puis à l'INSAS, école de cinéma de Bruxelles. Entre 1996 et 2019, il réalise plus de trente créations entre vidéo, théâtre, bandes sons, essais. Au centre de son travail se pose toujours la question de l'autre, de la langue, de la traduction et la quête d'une Babel moderne, à inventer avec ou sans mot.
Depuis son installation dans la vallée de la Drobie en 2015, Eric Watt mène de front journaux/vidéo et peintures. Il rend compte de son immersion dans les éléments de cette nature, par la main, le trait et la couleur. Il peint à l’encre, à l’acrylique, à l’aquarelle, sans relâche et commence à filmer quotidiennement son environnement proche, pour le projet de film "Ne rien faire" puis poursuit avec "2020", film/journal sur cette étrange année. « Elle est revenue … » la peinture, après un long parcours à la croisée des arts plastiques, du cinéma et du documentaire.
Créateur de vidéos, d’installations sonores et visuelles, Eric Watt a notamment réalisé en 2017 avec le collectif Toplamak, pour le Partage des Eaux, le « GeoPoeticSociety », instrument de géolocalisation poétique, guidant le voyageur à travers le paysage de la montagne ardéchoise, d’une œuvre à l’autre. Pour le Sentier des Lauzes, il a créé une oeuvre sonore à partir des “sons du sentier“. Les marcheurs, les visiteurs, sont invités à superposer ce voyage sonore à leur propre déambulation, et à découvrir jusqu’à aujourd’hui ce qu’est Le sentier des Lauzes, et à imaginer ce qu’il sera demain.
Voir le film sur l'exposition à la galerie Mirabilia:
youtu.be/KNkTrPkQDRw
Voir le site: surlesentierdeslauzes.fr/
Eric Watt, parcours
En 1997, première installation vidéo, Les envahisseurs pour 20 écrans et 400 passants ; une seule question : "s’il y a un envahisseur ici, c’est qui pour vous ?"
Les visages et les voix du 19eme arrondissement de Paris racontent "l’autre", sur fonds de tissus rouge, jaune fluo, bleu, le drapeau d’un pays qui n’existe pas. Suivront pendant plus de dix ans plusieurs installations et vidéo-performances en lien avec des textes, ou des récits, toutes présentées au Théâtre Paris-Villette.
En 2004, inauguration d’une série de journaux collectifs, en plusieurs résidences (Bourges, Melle, Les Lilas, St Nazaire, Berlin, Kiel) avec constitutions de groupes, lectures croisées de journaux intimes, récits de parcours, qui au final sont la radiographie d’un moment de l’histoire et d’un lieu.
En 2009, création pour Estuaire d’une installation vidéo, Le Voyage Liquide, épopée fleuve entre la source de la Loire et le dernier pont à St Nazaire.
En 2010, création avec Gilles Clément, Francis Hallé et Anne de Sterk de Eloge de l’arbre, essai géo-poétique à l’ère anthropocène, d’après le texte de Gilles Clément : L’alternative ambiante.
En 2011, inauguration d’une série Devenir étranger, avec le triptyque vidéo L’éloignement, inventé à Istanbul. Vidéo performée pour trois écrans et deux lecteurs, turc et français. (Revisitée en 2018 à l’université de Niigata, Japon, doublé en japonais).
En 2013, création du collectif Toplamak et première œuvre commune avec Frédéric Dumond, Sur la piste, installation visuelle et sonore, dans le cadre de la manifestation Genève villes et champs.
En 2014, invité par l’institut français de Lubumbashi, République du Congo, une ville de Far West, créée par les Belges, posée sur une mine de cuivre, il y invente, avec D.J. Spilulu, un "film en papier" Des jours et des nuits à L., quelques mois après avoir adapté les 800 pages du premier roman de Thomas Mann dans sa ville de naissance, Lübeck, avec 19 habitants invités à incarner les personnages de ce récit du Déclin d’une famille.
En 2015 et 2016, Buddenbrook 2014 a été présenté à la fondation Thomas Mann à Lübeck et remis en jeu (doublé “live“ en langue française) à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes, production Ensa /Frac des pays de la Loire.
En 2017, création avec Toplamak de GéoPoéticSociety, vrai faux GPS, écrit et interprété par Anne de Sterk, Frédéric Dumond et Eric Watt, commande du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, pour le parcours artistique, Le Partage des Eaux.
Réalisation d’une soixantaine d’aquarelles durant l’été dans la vallée de la Drobie, restitution d’une immersion dans les éléments de cette nature par la main, le trait et la couleur.
En 2018, montage du film Ne rien faire (ou comment dire non), résidence au Japon dans la province de Niigata, Kosudo-Sado. Réalisation d’exercices acryliques, série de cinquante petits formats.
En 2019, acquisition de Ne rien faire dans la collection l’Harmattan vidéo. Création de la vidéo : Quelques haïkus et autres poèmes brefs ou lents et de Juillet aout septembre.
Nouvelles peintures acryliques en triptyques entre mai et septembre.
En 2020, réalisation du film 2020, vidéo-journal inventé jour après jour du 1er janvier au 31 décembre 2020.
Parallèlement, depuis mars, création de nouvelles peintures grands et petits formats, encres, acryliques, et série de pays-visages pour le projet elle est revenue.