BARBÂTRE

BARBÂTRE

L’artiste Barbâtre fut l’un des élèves du peintre Robert Tatin, originaire comme lui de la Mayenne. Quelques années plus tard il quitte la technique de la peinture à l’huile pour celle du pastel. C’est à cette époque que Barbâtre rencontre Sam Szafran, grand artiste pastelliste. La pratique de cette technique va les rapprocher durablement.
Barbâtre a fait partie d'un courant qui vit le jour dans la seconde moitié des années 1970 sous le nom temporaire de " Nouvelle subjectivité ". Avec le soutien de personnalités telles que Jean Clair, historien d’art, la figuration faisait un retour en force contre l'abstraction et affirmait une belle vitalité.
C’est à partir de 1977 que Barbâtre perfectionna sa technique et aussi l’idée du « sans-appui ». « Sans appui » fait référence à une peinture de Mu-Chi (peintre chinois actif vers 1200-1250), « Les Six Kakis ». Ces 6 kakis sont posés sans que ce soit évoqué sur une table. Ils ne sont pas dans le vide mais adviennent d’un d’espace « autre », un espace paradoxal.
 
In : dossier de presse, Centre culturel de Pont-l’Evêque, 2011

Voir le site de François Barbâtre: www.barbatre.com


Principales expositions :

Expositions récentes (sélection)

2011 Pharmacity, Espace culturel Les Dominicaines, Pont-L’Evêque

2009 Galerie Olivier Nouvellet, Paris ; La collection Gilles Devès,
         Musée Tavet-Delacour, Pontoise

2008 Vies silencieuses, Galerie Mirabilia, Lagorce (Ardèche) ; La Magie du Pigment,
         Panorama Museum, Bad Frankenhausen (Allemagne)

2007 Galerie Saint-Jacques, Saint-Quentin

2006 Espace Culturel les Dominicaines, Pont-l’Evêque

2004 Espace Saint-Jacques, Saint-Quentin

1998 Espace Saint-Jacques, Saint-Quentin

1993 Galerie Vallois, Paris

1992 Renouveau et Modernité du Pastel, Festival de Pierrefonds

1990 Deuxième Biennale Internationale du Pastel, Saint-Quentin en Picardie ;
        Galerie Berggruen, Paris.

1989 Galerie Berggruen, FIAC 89, Paris ; Les Paysages dans l'Art Contemporain,
        
Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris

 

Collections publiques :

 

Musée National d’Art Moderne –

Centre Georges Pompidou, Paris


Musée du Château, Laval

Musée Antoine Lécuyer, Saint-Quentin

Fonds National d’Art Contemporain (F.N.A.C.), Paris

Musée de Dôle

 

Voir aussi : www.barbatre.com

 

Textes

François Barbâtre pour voir tient en réserve dans un coin de son atelier de Montparnasse une petite collection d’emballages de médicaments et de pots colorés.  En dépit de cette banalité choisie, le regard se prend dans les pastels à des dispositifs qui retournent la vision vers son point aveugle par les impossibilités que lui oppose une perspective à chausse-trapes dont les codes ont été parfois inversés, comme on le fit au temps de Byzance, ou rendus inopérants et paradoxaux.

Pourtant, il en résulte une euphorisante légèreté, une douce ébriété. On pense d’abord que le flottement ressenti tient au désaccord qui laisse la couleur libre de ne pas convenir tout à fait à la géométrie des limites, on songe à la luminosité extrême où baignent ces objets méconnaissables. Puis on suit la communication qui s’établit entre les ouvertures des volumes comme un pas japonais enjambant les formes, où se pourrait lire la leçon des Jeunes Arbres devant un mur, une aquarelle de Cézanne qui, quand il la découvre à seize ans, le « jette à la renverse » : « un mur construit avec des vides ». Rilke parlait de l’« aventure silencieuse des entre-espaces » et les Japonais auraient pour le « entre » un mot, « aida ». Dans des œuvres récentes de François Barbatre, les figures se sont détachées des bords (dégoupillées, dit-il) et une variation de hachures colorées qui peuvent évoquer celles des gravures de Morandi, leur fond de monde chiffonné, tient lieu de tout support et forme un continuum mouvant et régénérant.

J. Planche, in : L’énigme du regard ; Hollan, Barbâtre, Studinka, 2008, Galerie MIrabilia, Fabrique du Pont d’Aleyrac, Ardèche.

 


ŒUVRES DE BARBÂTRE