2011 Pharmacity, Espace culturel Les Dominicaines, Pont-L’Evêque
2009 Galerie Olivier Nouvellet, Paris ; La collection Gilles Devès,
Musée Tavet-Delacour, Pontoise
2008 Vies silencieuses, Galerie Mirabilia, Lagorce (Ardèche) ; La Magie du Pigment,
Panorama Museum, Bad Frankenhausen (Allemagne)
2007 Galerie Saint-Jacques, Saint-Quentin
2006 Espace Culturel les Dominicaines, Pont-l’Evêque
2004 Espace Saint-Jacques, Saint-Quentin
1998 Espace Saint-Jacques, Saint-Quentin
1993 Galerie Vallois, Paris
1992 Renouveau et Modernité du Pastel, Festival de Pierrefonds
1990 Deuxième Biennale Internationale du Pastel, Saint-Quentin en Picardie ;
Galerie Berggruen, Paris.
1989 Galerie Berggruen, FIAC 89, Paris ; Les Paysages dans l'Art Contemporain,
Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris
Musée National d’Art Moderne –
Centre Georges Pompidou, Paris
Musée du Château, Laval
Musée Antoine Lécuyer, Saint-Quentin
Fonds National d’Art Contemporain (F.N.A.C.), Paris
Musée de Dôle
Voir aussi : www.barbatre.com
François Barbâtre pour voir tient en réserve dans un coin de son atelier de Montparnasse une petite collection d’emballages de médicaments et de pots colorés. En dépit de cette banalité choisie, le regard se prend dans les pastels à des dispositifs qui retournent la vision vers son point aveugle par les impossibilités que lui oppose une perspective à chausse-trapes dont les codes ont été parfois inversés, comme on le fit au temps de Byzance, ou rendus inopérants et paradoxaux.
Pourtant, il en résulte une euphorisante légèreté, une douce ébriété. On pense d’abord que le flottement ressenti tient au désaccord qui laisse la couleur libre de ne pas convenir tout à fait à la géométrie des limites, on songe à la luminosité extrême où baignent ces objets méconnaissables. Puis on suit la communication qui s’établit entre les ouvertures des volumes comme un pas japonais enjambant les formes, où se pourrait lire la leçon des Jeunes Arbres devant un mur, une aquarelle de Cézanne qui, quand il la découvre à seize ans, le « jette à la renverse » : « un mur construit avec des vides ». Rilke parlait de l’« aventure silencieuse des entre-espaces » et les Japonais auraient pour le « entre » un mot, « aida ». Dans des œuvres récentes de François Barbatre, les figures se sont détachées des bords (dégoupillées, dit-il) et une variation de hachures colorées qui peuvent évoquer celles des gravures de Morandi, leur fond de monde chiffonné, tient lieu de tout support et forme un continuum mouvant et régénérant.
J. Planche, in : L’énigme du regard ; Hollan, Barbâtre, Studinka, 2008, Galerie MIrabilia, Fabrique du Pont d’Aleyrac, Ardèche.